naturelle, et la vendange escalade la saison pour atteindre la maturité optimale plus tard qu’en bas-lieu. Résultat : des merlots au grain fin, à la fraîcheur mentholée inattendue dans le contexte actuel. Château Smith Haut Lafitte : l...
Le terme “Top Growth” évoque les grands crus classés, les appellations de prestige, les domaines d’exception qui incarnent l’excellence bordelaise. Il peut faire référence aux classements historiques, comme celui de 1855, mais aussi à une reconnaissance plus contemporaine basée sur la régularité, l’engagement, la précision du travail et la capacité à exprimer un terroir avec justesse.
Dans ce blog, je choisis d’embrasser une définition ouverte de cette expression. Il y a bien sûr les châteaux de légende du Médoc, de Pessac-Léognan ou de Saint-Émilion, mais aussi les « top growth » émergents, ceux qui gagnent en visibilité, imposent une signature, ou transforment en profondeur leur approche – viticulture bio ou biodynamique, vinifications douces, agroforesterie, nouvelles pratiques culturales.
Il serait impossible de parler des vignobles de Bordeaux sans évoquer les grandes familles géographiques qui les structurent. Chaque rive, chaque sol, chaque exposition raconte une histoire différente du vin bordelais.
Certains noms sont incontournables, tant ils ont marqué l’histoire viticole bordelaise. Leur influence dépasse parfois la simple production de vin : ils façonnent les pratiques, inspirent les jeunes générations et symbolisent des équilibres presque parfaits.
Ces grands noms, présents dans toutes les caves à vin de collection, restent des repères majeurs. Mais ils cohabitent aujourd’hui avec une nouvelle génération de vignerons qui écrivent une autre page de l’histoire bordelaise.
À côté des châteaux centenaires, un foisonnement de nouveaux domaines bouscule les lignes. Moins portés sur le prestige que sur l’authenticité, ces producteurs misent sur le sol, la biodiversité, la sobriété des interventions. Leurs vins expriment le lieu, la main, l’intention. Ils se construisent une place dans les caves à vin des amateurs éclairés, souvent séduits par leur sincérité.
Quelques exemples parmi tant d’autres :
Ces domaines incarnent un autre visage de Bordeaux : moins codifié, plus audacieux, parfois marginal – et pourtant, profondément enraciné dans le territoire.
S’il est une question qui revient souvent chez les amateurs, c’est celle de la constitution d’une cave à vin cohérente, équilibrée, fidèle à ses goûts mais aussi aux saisons, aux plats, aux évolutions de vie. Dans le cas de Bordeaux, cela suppose d’articuler plusieurs dimensions.
Une cave à vin bordelaise peut ainsi devenir un écosystème vivant, évolutif, curieux. À condition de ne pas céder aux effets de mode, ni à la seule logique du classement.
Bordeaux n’est pas une région figée. Les effets du changement climatique, les nouvelles attentes des consommateurs, les tensions sur les marchés, les pressions environnementales… tout cela façonne le quotidien des vignerons. Certains se regroupent, d’autres innovent, d’autres encore reviennent à des gestes anciens.
Cette dynamique, loin d’affaiblir Bordeaux, la régénère. Elle rend la lecture des vignobles plus complexe, mais aussi plus passionnante. À travers ce blog, je vous invite à entrer dans cette complexité, à la comprendre, à y trouver votre propre chemin de dégustation, de curiosité, d’exploration.
Car Bordeaux ne se résume pas à des classements. Ce sont d’abord des histoires, des gestes, des sols et des choix. Autant de raisons d’ouvrir une bouteille, de découvrir un domaine, ou de faire évoluer sa cave à vin.